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Joe Biden juge « scandaleux » qu’une femme à la grossesse risquée ait dû quitter le Texas pour avorter

Le président américain, Joe Biden, a jugé mardi 12 décembre « scandaleux » qu’une femme à la grossesse risquée ait dû quitter le Texas, où les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont interdites sauf rares exceptions, pour pouvoir avorter. « Aucune femme ne devrait être obligée de saisir la justice ou de fuir son Etat d’origine simplement pour recevoir les soins dont elle a besoin, mais c’est exactement ce qu’il s’est passé au Texas à cause de responsables républicains élus, et c’est tout simplement scandaleux. Cela ne devrait jamais arriver en Amérique, point final », a dit le démocrate dans un communiqué.
Enceinte d’environ vingt et une semaines, la Texane Kate Cox, 31 ans, a récemment eu la confirmation que son fœtus était atteint de trisomie 18, une anomalie chromosomique associée à des malformations graves. Il risque de mourir in utero et, même si la grossesse va à son terme, la probabilité que le bébé soit mort-né ou meure quelques jours plus tard est élevée. Selon son médecin, cette grossesse menace en outre la santé et la fertilité de Mme Cox, mais une IVG lui a été refusée en raison des lois contre l’avortement au Texas, ses médecins lui disant avoir « les mains liées » selon sa plainte.
Après « des montagnes russes juridiques » – une juge lui a d’abord accordé le droit d’avorter, mais la Cour suprême du Texas a bloqué la décision –, Kate Cox a quitté cet Etat conservateur pour obtenir l’IVG d’urgence qu’elle réclamait.
Cette affaire illustre le casse-tête auquel patientes et médecins sont confrontés depuis l’annulation par la Cour suprême des Etats-Unis de la garantie fédérale du droit à l’avortement en juin 2022. Depuis, plusieurs Etats américains ont restreint voire interdit les IVG.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a dénoncé « le chaos légal et médical dans des Etats comme le Texas, le Kentucky et l’Arizona, conséquence directe » de la décision l’an dernier du temple du droit américain. « Comme nous avions dit que cela se produirait, la santé et la vie des femmes sont maintenant en jeu », a-t-il poursuivi.
Le Texas interdit toutes les IVG, y compris en cas d’inceste ou de viol. Seule exception : en cas de danger de mort ou de risque de grave handicap pour la mère. Les défenseurs du droit à l’avortement affirment que les exceptions sont trop floues et que les médecins sont terrifiés à l’idée d’être poursuivis en justice s’ils pratiquent un avortement. Au Texas, les médecins encourent jusqu’à quatre-vingt-dix-neuf ans de prison, 100 000 dollars d’amende et la révocation de leur licence médicale s’ils pratiquent une IVG hors du cadre défini par la loi.
Le Monde avec AFP
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